L'U.D.I, "Union des démocrates et indépendants" de Charente-Maritime organisait ses premières élections, samedi 8 juin 2013 à La Rochelle. À l'issue du scrutin, l'avocat rochelais François Drageon a été largement élu avec 74,50% des voix, président départemental du nouveau parti fondé par Jean-Louis Borloo pour fédérer les formations politiques du centre - centre-droit. Avec son challenger, Éric Mathiot qui obtenu 25,50% des suffrages ainsi que les nouveaux élus UDI issus des élections aux Conseils départemental et national qui se tenaient en même temps, François Drageon va mettre son parti en ordre de bataille pour les municipales de 2014. Convaincu qu'en Charente-Maritime, des villes ancrées à gauche peuvent basculer, il rappelle, à l'attention de l'U.M.P : "la droite ne peut pas gagner sans nous". C'est dans cet esprit qu'à La Rochelle notamment, l'UDI et l'UMP travaillent déjà ensemble autour d'un projet commun. Bruno Léal qui les avait rejoint vient d'annoncer sa démission du Modem sans préciser pour l'instant s'il reprenait une carte dans un autre parti. Ce projet d'union dès le 1er tour à La Rochelle devra encore passer le cap du choix de sa tête de liste, qui pour Sally Chadjaa, déléguée UMP de la première circonscription de Charente-Maritime, ne peut être qu'issue de ce parti, majoritaire à droite ou apparenté. Zoom sur la composition de l'UDI, les résultats des élections du 8 juin 2013 en détail, le "cas" Alexis Blanc et des Centristes humanistes...
© DR photo de presse - François Drageon, président UDI 17 2013
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U.D.I : l'Union des démocrates et indépendants entend fédérer les partis politiques de centre - centre droit
Sur les document officiels, le nom de ce nouveau parti politique s'écrit "udi", en minuscule et avec une étoile sur le "i", référence directe au drapeau européen. Il est présidé par Jean-Louis Borloo, président du Parti radical qui l'a été créé à la rentrée de septembre 2012 et qui a confié à Hervé Morin du Nouveau centre, la présidence du Conseil national. Ces deux ténors centristes qui avaient déjà tenté en 2011 une union au sein de l'Ares, Alliance républicaine, écologiste et sociale marquent ainsi une pause dans leur compétition pour le leadership au centre - centre-droit de l'échiquier politique français.
Une mosaïque de familles politiques : les adhérents des partis membres l'UDI en deviennent automatiquement adhérents. Il s'agit du Parti radical valoisien de Jean-Louis Borloo ; le Nouveau centre d'Hervé Morin ; Alliance centriste de Jean Arthuis ; la Gauche moderne de l'ex-socialiste Jean-Marie Bockel ; le CNIP, Centre National des Indépendants et Paysans présidé par Gilles Bourdouleix ; la FED, Force européenne démocrate de Jean-Christophe Lagarde ; la Convention démocrate fondée par Hervé de Charette.
L'UDI compte aussi des adhérents directs de sensibilité centriste jusque-là non-encartés. Parmi eux, on retrouve également, selon l'UDI, d'ex-sympathisants voir militants de l'UMP qui ne se reconnaissent pas dans une "droite forte", d'ex-Modem et même des déçus du socialisme de François Hollande.
Grand absent de cette fédération, le Modem de François Bayrou qui, privilégiant l'indépendance face au bipartisme droite-gauche, n'envisage pas de rejoindre le mouvement qui s'est, selon lui, clairement positionné à droite.
UDI 17 : les résultats des élections du 8 juin 2013
La liste électorale du "17" arrêtée au 28 février 2013 comptait 263 noms. Seuls les adhérents à jour de cotisation, au 31 décembre 2012 pour certains partis ou au 28 février 2013 notamment pour les adhésions directes pouvaient voter. 58% des électeurs inscrits sur la liste pour la Charente-Maritime ont voté, soit dans le bureau de La Rochelle, samedi 8 juin 2013, soit par procuration.
On notera que selon l'UDI de Charente-Maritime, son corps électoral se situe déjà, début juin 2013, plutôt autour de 500 adhérents.
Président départemental élu : François Drageon qui est arrivé en tête pour la présidence départementale avec 114 voix soit 74,5% des suffrages face à Éric Mathiot qui a obtenu 39 voix, soit 25,5% des votes.
Malgré quelques dysfonctionnements, certains membres de l'UDI ne figurant pas sur la liste des votants transmise par le bureau national, Éric Mathiot a reconnu facilement la victoire de François Drageon. Éric Mathiot, cadre dirigeant et consultant qui réside à Saint-Médard d'Aunis où il est impliqué dans la vie associative s'attendait d'ailleurs à ce résultat. Sa candidature, ayant informé les militants qu'il ne souhaitait pas briguer de mandat lors des échéances municipales et territoriales, était motivée par l'envie de fédérer les différentes sensibilités centristes qui forment l'UDI. De plus, rappelait-il, pour faire une élection, mieux vaut être au moins deux.
François Drageon, avocat rochelais et personnalité connue dans la région a creusé l'écart grâce à son antériorité en politique auprès des électeurs de droite et du centre. Candidat UMP aux élections cantonales de 2004, il s'est ensuite rapproché des centristes. En 2012, c'est avec le Parti Radical de Jean-Louis Borloo qu'il s'est présenté dans la première circonscription législative de La Rochelle - île de Ré. Dans un contexte très particulier du duel Royal - Falorni, il a obtenu, au premier tour 1,88% des suffrages exprimés.
Les deux hommes affirmaient de concert, samedi 8 mai 2013 à La Rochelle, que leurs différences tenaient plus dans leur parcours et personnalité que sur leurs objectifs.
Les élus UDI de la Charente-Maritime : en même temps que leur chef de file dans le département, les électeurs devaient choisir deux listes, chacune menée par les candidats à la présidence.
Pour le Conseil départemental : "Ensemble pour la Charente-Maritime" de François Drageon obtient 121 voix et 43 élus. "Charente Maritime pour tous" d'Éric Mathiot avec 32 voix compte 9 élus.
Au Conseil national : "Ensemble pour la Charente-Maritime" avec 118 voix sera représenté par 20 élus et "Charente Maritime pour tous" avec 35 voix par 6 élus. Ils sont conviés dès samedi 15 juin à Paris pour le premier Conseil national qui se tiendra à Défense. À cette occasion, Jean-Louis Borloo dévoilera son "contre-gouvernement". Les 22 membres de ce "shadow-cabinet" dont certains noms sont déjà connus formeront une "réplique" alternative au gouvernement actuel et devrait se réunir tous les mois avec comme objectif de réagir en temps réel comme une force d'opposition également force de proposition.
UDI : Cap sur les élections municipales de 2014
Pour l'UDI 17, les élections départementales marquent une première étape destinée à implanter le nouveau parti sur le territoire de la Charente-Maritime pour préparer les prochaines échéances électorales. Le cap est clairement mis sur les municipales de 2014. Dans une logique de rapprochement avec l'UMP, François Drageon est convaincu que des villes ancrées à gauche peuvent basculer. Mais, rappelle-t-il, la droite ne peut pas gagner sans nous. À La Rochelle, il fait déjà parti du groupe de travail qui prépare une possible liste d'union. Là comme dans d'autres communes, rien n'est aujourd'hui arrêté mais les discussions sont engagées autour de valeurs communes comme de grands axes des projets. À suivre.
Le "cas" Alexis Blanc
Lors des élections de l'UDI 17, le 8 juin 2013, parmi les personnes qui n'ont pas pu voter car leur nom ne figurait pas sur la liste, se trouvaient des proches d'Alexis Blanc. Ce dernier avait défrayé la chronique en 2010 en décidant avec d'autres membres alors encartés au Modem de rejoindre, dès le premier tour de l'élection régionale de 2010, la liste de la majorité de gauche de Ségolène Royal. Il avait créé dans la foulée la formation des "Centristes humanistes", qui rappelait Bruno Drapon, porte-parle de l'UDI 17, ne compte pas parmi les partis politiques dont les adhérents font automatiquement partie de l'UDI.
Alexis Blanc a rejoint l'UDI dès sa création et, bien que suspendu très récemment par la commission d'arbitrage nationale, son nom figurait toujours, le 8 juin 2013 sur la liste des membres fondateurs publiée sur le site internet du parti. Il n'a toutefois pas présenté de liste, ni voté le 8 juin.
Alexis Blanc a aussi démissionné de son poste de vice-président à la Région Poitou-Charentes tout en restant Conseiller régional. Plus récemment encore, il a ouvert une permanence de l'UDI à Rochefort, dont la légitimité est contestée. Parmi les membres officiels de l'UDI 17, certains pensent qu'il ne faut peut-être pas l'écarter définitivement du cercle de cette nouvelle union centriste. Pour d'autres, Alexis Blanc doit avant tout clarifier sa position politique.
U.D.I : l'Union des démocrates et indépendants entend fédérer les partis politiques de centre - centre droit
Sur les document officiels, le nom de ce nouveau parti politique s'écrit "udi", en minuscule et avec une étoile sur le "i", référence directe au drapeau européen. Il est présidé par Jean-Louis Borloo, président du Parti radical qui l'a été créé à la rentrée de septembre 2012 et qui a confié à Hervé Morin du Nouveau centre, la présidence du Conseil national. Ces deux ténors centristes qui avaient déjà tenté en 2011 une union au sein de l'Ares, Alliance républicaine, écologiste et sociale marquent ainsi une pause dans leur compétition pour le leadership au centre - centre-droit de l'échiquier politique français.
Une mosaïque de familles politiques : les adhérents des partis membres l'UDI en deviennent automatiquement adhérents. Il s'agit du Parti radical valoisien de Jean-Louis Borloo ; le Nouveau centre d'Hervé Morin ; Alliance centriste de Jean Arthuis ; la Gauche moderne de l'ex-socialiste Jean-Marie Bockel ; le CNIP, Centre National des Indépendants et Paysans présidé par Gilles Bourdouleix ; la FED, Force européenne démocrate de Jean-Christophe Lagarde ; la Convention démocrate fondée par Hervé de Charette.
L'UDI compte aussi des adhérents directs de sensibilité centriste jusque-là non-encartés. Parmi eux, on retrouve également, selon l'UDI, d'ex-sympathisants voir militants de l'UMP qui ne se reconnaissent pas dans une "droite forte", d'ex-Modem et même des déçus du socialisme de François Hollande.
Grand absent de cette fédération, le Modem de François Bayrou qui, privilégiant l'indépendance face au bipartisme droite-gauche, n'envisage pas de rejoindre le mouvement qui s'est, selon lui, clairement positionné à droite.
UDI 17 : les résultats des élections du 8 juin 2013
La liste électorale du "17" arrêtée au 28 février 2013 comptait 263 noms. Seuls les adhérents à jour de cotisation, au 31 décembre 2012 pour certains partis ou au 28 février 2013 notamment pour les adhésions directes pouvaient voter. 58% des électeurs inscrits sur la liste pour la Charente-Maritime ont voté, soit dans le bureau de La Rochelle, samedi 8 juin 2013, soit par procuration.
On notera que selon l'UDI de Charente-Maritime, son corps électoral se situe déjà, début juin 2013, plutôt autour de 500 adhérents.
Président départemental élu : François Drageon qui est arrivé en tête pour la présidence départementale avec 114 voix soit 74,5% des suffrages face à Éric Mathiot qui a obtenu 39 voix, soit 25,5% des votes.
Malgré quelques dysfonctionnements, certains membres de l'UDI ne figurant pas sur la liste des votants transmise par le bureau national, Éric Mathiot a reconnu facilement la victoire de François Drageon. Éric Mathiot, cadre dirigeant et consultant qui réside à Saint-Médard d'Aunis où il est impliqué dans la vie associative s'attendait d'ailleurs à ce résultat. Sa candidature, ayant informé les militants qu'il ne souhaitait pas briguer de mandat lors des échéances municipales et territoriales, était motivée par l'envie de fédérer les différentes sensibilités centristes qui forment l'UDI. De plus, rappelait-il, pour faire une élection, mieux vaut être au moins deux.
François Drageon, avocat rochelais et personnalité connue dans la région a creusé l'écart grâce à son antériorité en politique auprès des électeurs de droite et du centre. Candidat UMP aux élections cantonales de 2004, il s'est ensuite rapproché des centristes. En 2012, c'est avec le Parti Radical de Jean-Louis Borloo qu'il s'est présenté dans la première circonscription législative de La Rochelle - île de Ré. Dans un contexte très particulier du duel Royal - Falorni, il a obtenu, au premier tour 1,88% des suffrages exprimés.
Les deux hommes affirmaient de concert, samedi 8 mai 2013 à La Rochelle, que leurs différences tenaient plus dans leur parcours et personnalité que sur leurs objectifs.
Les élus UDI de la Charente-Maritime : en même temps que leur chef de file dans le département, les électeurs devaient choisir deux listes, chacune menée par les candidats à la présidence.
Pour le Conseil départemental : "Ensemble pour la Charente-Maritime" de François Drageon obtient 121 voix et 43 élus. "Charente Maritime pour tous" d'Éric Mathiot avec 32 voix compte 9 élus.
Au Conseil national : "Ensemble pour la Charente-Maritime" avec 118 voix sera représenté par 20 élus et "Charente Maritime pour tous" avec 35 voix par 6 élus. Ils sont conviés dès samedi 15 juin à Paris pour le premier Conseil national qui se tiendra à Défense. À cette occasion, Jean-Louis Borloo dévoilera son "contre-gouvernement". Les 22 membres de ce "shadow-cabinet" dont certains noms sont déjà connus formeront une "réplique" alternative au gouvernement actuel et devrait se réunir tous les mois avec comme objectif de réagir en temps réel comme une force d'opposition également force de proposition.
UDI : Cap sur les élections municipales de 2014
Pour l'UDI 17, les élections départementales marquent une première étape destinée à implanter le nouveau parti sur le territoire de la Charente-Maritime pour préparer les prochaines échéances électorales. Le cap est clairement mis sur les municipales de 2014. Dans une logique de rapprochement avec l'UMP, François Drageon est convaincu que des villes ancrées à gauche peuvent basculer. Mais, rappelle-t-il, la droite ne peut pas gagner sans nous. À La Rochelle, il fait déjà parti du groupe de travail qui prépare une possible liste d'union. Là comme dans d'autres communes, rien n'est aujourd'hui arrêté mais les discussions sont engagées autour de valeurs communes comme de grands axes des projets. À suivre.
Le "cas" Alexis Blanc
Lors des élections de l'UDI 17, le 8 juin 2013, parmi les personnes qui n'ont pas pu voter car leur nom ne figurait pas sur la liste, se trouvaient des proches d'Alexis Blanc. Ce dernier avait défrayé la chronique en 2010 en décidant avec d'autres membres alors encartés au Modem de rejoindre, dès le premier tour de l'élection régionale de 2010, la liste de la majorité de gauche de Ségolène Royal. Il avait créé dans la foulée la formation des "Centristes humanistes", qui rappelait Bruno Drapon, porte-parle de l'UDI 17, ne compte pas parmi les partis politiques dont les adhérents font automatiquement partie de l'UDI.
Alexis Blanc a rejoint l'UDI dès sa création et, bien que suspendu très récemment par la commission d'arbitrage nationale, son nom figurait toujours, le 8 juin 2013 sur la liste des membres fondateurs publiée sur le site internet du parti. Il n'a toutefois pas présenté de liste, ni voté le 8 juin.
Alexis Blanc a aussi démissionné de son poste de vice-président à la Région Poitou-Charentes tout en restant Conseiller régional. Plus récemment encore, il a ouvert une permanence de l'UDI à Rochefort, dont la légitimité est contestée. Parmi les membres officiels de l'UDI 17, certains pensent qu'il ne faut peut-être pas l'écarter définitivement du cercle de cette nouvelle union centriste. Pour d'autres, Alexis Blanc doit avant tout clarifier sa position politique.
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Réagir : contacter N.M - ubacto.com - Publié le : 12-Jun-2013