A La Rochelle, le 21 octobre 2013, Esther Mémain, seconde adjointe au maire en charge des questions de sécurité a présenté le bilan de la première campagne, du 14 juin au 19 octobre 2013, de la nouvelle "brigade de contrôle nocturne". Cette initiative complète un ensemble d'actions mises en oeuvre dès 2010 avec la "charte de la vie nocturne", la création d'une équipe de nuit qui intervient dans les domaines de la santé et de la prévention, l'arrêté interdisant la consommation d'alcool sur la voie publique au centre-ville en 2011. La nouvelle brigade est intervenue principalement en 2013 sur deux axes, toujours dans une démarche de médiation. Le rappel à la bonne gestion des terrasses pour éviter leur étalement, empêchant notamment l'accès des camions de pompiers en cas d'urgence. La sensibilisation au bruit et la réduction des nuisances sonores. L'initiative reviendra en 2014, sur une durée plus longue. Par ailleurs les agents seront assermentés.
© photo : Julien Chauvet - Ville de La Rochelle
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Les actions mis en oeuvre à La Rochelle pour apaiser et sécuriser la vie nocturne
La nouvelle "brigade de contrôle nocturne" vient compléter un dispositif initié dès 2010 avec la signature de la charte de la vie nocturne. Celle-ci est co-signée par les établissements qui animent les soirées et les nuits rochelaises, les comités de quartier, certaines épiceries de nuit, les établissements scolaires, l'Université, les grandes écoles et les "BDE", bureaux des étudiants. L'objectif des signataires est de travailler, ensemble, sur la prévention et réduction des risques et nuisances.
Dans ce cadre, dès 2011 a été créée une équipe de nuit via l'association Apapar. Composée d'une infirmière, d'un éducateur et d'un étudiant. Ce dernier fait partie d'un groupe de six volontaires recrutés au sein des BDE et qui se relayent. L'équipe intervient en fin de semaine de minuit à 4h sur les questions de la prévention et de santé publique.
Toujours en 2011, la Ville de La Rochelle a renforcé son action en prenant un arrêté municipal interdisant la consommation alcool sur la voie publique au centre-ville, c'est-à-dire là où elle est plus répandue et où l'on peut par ailleurs la contrôler efficacement.
Estelle Mémain note également qu'aujourd'hui, la présence des hommes en tenue de la police nationale est plus visible et que les contrôles, notamment d'alcoolémie au centre-ville se sont intensifiés
Juin 2013 : création de la brigade de contrôle nocturne à La Rochelle
Depuis 2011, La Rochelle fait aussi partie du programme européen "Safer drinking scenes" qui réunit neuf autres villes européennes : Liège et Anvers en Belgique ; Stuttgart en Allemagne ; Bordeaux, Brest et Nantes en France ; Kingston-upon-Thames au Royaume-Uni ; Reggio-Emilia en Italie et Rotterdam aux Pays-Bas. Le groupe travaille sur les solutions pour lutter en particulier avec les forums européen et français pour la sécurité urbaine sur la lutte contre le "binge drinking" afin de dégager de bonnes pratiques issues de leurs échanges expériences.
C'est dans ce cadre, juste après une réunion à Nantes au mois de juin 2013 que la décision a été prise de mettre en place cette nouvelle brigade de la vie nocturne avec pour mission de mieux contrôler et réguler l'activité des établissement nuit : bars, restaurants, épiceries, sandwicheries aussi bien pour la gestion de leurs terrasses que du bruit. L'idée est bien entendu de rappeler à certains signataires de la charte de respecter leurs engagements, même si la majorité . La démarche
Une brigade expérimentée et bien équipée
La brigade comptait trois personnes, des agents recrutés pour cette mission menée en 2013 à titre expérimental et qui ont travaillé en binôme. Parmi eux, un ancien gendarme et un ex-policier de nuit qui ont l'expérience, le calme, les qualités d'écoute, de médiation et les capacités de "recadrage" nécessaires pour que leur mission soit efficace. Les horaires initialement de 20h30 à 2h30 ont rapidement été décalés de 21h à 3h du matin, permettant ainsi de mieux travailler sur la sortie des bars et le respect des horaires de fermeture.
Téléphone portable, dictaphone pour enregistrer les observations, appareil photo, indicateur de bruit : le groupe disposait d'un équipement ainsi que d'une voiture banalisée même si la plus grande partie du travail s'effectuait dans le cadre de maraudes pédestres. Les hommes ont vite été connus et reconnus par les professionnels. Avec l'équipe de l'Apapar et la BAC de nuit, cela a renforcé la présence humaine au centre ville la nuit et aucun incident n'a d'ailleurs été déploré cet été.
Mise commun des informations : tous les lundi matin, une réunion est organisée à la mairie avec les trois services concernés, la brigade de nuit et la police municipale, ce qui permet, explique Esther Mémain d'être plus réactif pendant la journée. Par exemple pour rappeler à certains établissement de se mettre à jour sur certains points comme le bruit. La brigade de nuit a aussi transmis régulièrement ses observations à la commission des débits de boissons composée des trois élus en charge de la sécurité, de la santé ainsi que des commerces et marchés ; de représentants des associations professionnelles UMIH et CPIH ; de la Sacem ; du commissariat police ; de la préfecture. Cette mutualisation a permis d'établir une cartographie de la vie nocturne, des établissements, lieux ou circonstances pouvant poser des problèmes.
Rappeler les règles dans une démarche de médiatique et de sensibilisation
Des terrasses "à débordement" : c'est l'une des problématiques sur laquelle a travaillé la brigade de nuit. En effet, en ce domaine, il y avait une certaine anarchie. Photos à l'appui, il a été plus simple d'engager la discussion. Si cela a été un peu compliqué au début, la plupart des établissements ont vite joué le jeu en repoussant les pré-enseignes et autres chevalets qui s'étalaient au-delà des limites autorisées, explique Esther Mémain, adjointe au maire de La Rochelle en charge de la sécurité. Cela a permis, en particulier le long du quai du Gabut, à l'espace public de retrouver sa place.
Par ailleurs, dans une démarche pédagogique, les directeurs d'établissement ont été informé que les pompiers eux-mêmes avaient rappelé à l'ordre la mairie pour qu'elle fasse respecter la bonne gestion des terrasses, pour des raisons de sécurité. Pour sensibiliser les commerçants, une démonstration a été réalisée le 9 octobre 2013 sur le Cours des Dames. Les pompiers sont venus avec deux véhicules, un ancien modèle et un autre plus récent, plus large mais aussi plus maniable. Ceci a permis de démontrer que les 3,5 mètres réglementaires étaient nécessaires aux secours pour circuler et pouvoir déployer, le cas échéant la grande échelle. Les professionnels ont ainsi pris conscience du danger en cas de débordement et de non-respect de cette zone de sécurité. Ils ont, pour la plupart, constaté qu'ils pouvaient simplement pousser leurs pots de fleurs et plantes ainsi que leurs porte-menus ou chevalets pour libérer l'espace sans perdre de places assises. Chacun comprend ou doit comprendre que la sécurité prime sur l'intérêt économique, conclue Esther Mémain.
Nuisances sonores : la brigade a réalisé une centaine de mesures de bruit qui ont donné lieu à seulement une vingtaine de rappels à l'ordre. A de rares exceptions prés, les exploitants contrôlés ont baissé facilement le son. La brigade est aussi intervenue auprès des groupes musicaux. Agréables pour les passants, ils peuvent irriter des riverains qui entendent tout l'été la même musique sous leurs fenêtres.
Le retour de la brigade de contrôle nocturne en 2014
Esther Mémain propose de reconduire le dispositif en 2014 sur une durée plus longue, dès le début du mois de mai et jusqu'à la fin du mois d'octobre. L'expérience a été positive et cela renforce la présence humaine le soir dans les rue de La Rochelle.
Elle note également que cette fois, la brigade sera assermentée, comme la Police municipale, notant que le délai avait été trop court pour le faire en 2013. Ceci permettra d'établir des procés verbaux sur lesquels la municipalité pourra s'appuyer, si nécessaire pour mettre en place un volet répressif. L'objectif est bien de travailler sur la médiation, précise l'élue. Mais, si le premier avertissement oral, puis le courrier simple et un second en recommandé ne parviennent pas à faire respecter les règles, des sanctions doivent pouvoir être prises, rappelant que c'est l'Etat, via la préfecture qui peut se prononcer notamment pour une fermeture administrative.
Il conviendra de mieux informer en particulier communiquer sur le numéro de numéro téléphone mobile de la brigade, utile pour faire un signalement la nuit.
A propos de la vidéo-surveillance
Nous avons demandé à ce sujet son point de vue à Esther Mémain. Rappelant que ce dispositif existe déjà au port des Minimes, l'élue estime qu'il peut être utile dans certains parkings ou bien à la fourrière. Par contre, sur le terrain, dans les rues, elle préfère que l'on privilégie la présence humaine.
Aucune étude ne démontrer que cette vidéo-surveillance est vraiment efficace, note-t-elle. En plus, il faut des gens derrière pour surveiller, sinon c'est assez inutile. Parfois, elle est disproportionnée, donnant l'exemple d'une petite commune qui a réussi à "surprendre" quatre "gamins", déjà connus pour des actes de toute petite délinquance. Il aurait sûrement été préférable de recruter un médiateur pour ces jeunes.
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Les actions mis en oeuvre à La Rochelle pour apaiser et sécuriser la vie nocturne
La nouvelle "brigade de contrôle nocturne" vient compléter un dispositif initié dès 2010 avec la signature de la charte de la vie nocturne. Celle-ci est co-signée par les établissements qui animent les soirées et les nuits rochelaises, les comités de quartier, certaines épiceries de nuit, les établissements scolaires, l'Université, les grandes écoles et les "BDE", bureaux des étudiants. L'objectif des signataires est de travailler, ensemble, sur la prévention et réduction des risques et nuisances.
Dans ce cadre, dès 2011 a été créée une équipe de nuit via l'association Apapar. Composée d'une infirmière, d'un éducateur et d'un étudiant. Ce dernier fait partie d'un groupe de six volontaires recrutés au sein des BDE et qui se relayent. L'équipe intervient en fin de semaine de minuit à 4h sur les questions de la prévention et de santé publique.
Toujours en 2011, la Ville de La Rochelle a renforcé son action en prenant un arrêté municipal interdisant la consommation alcool sur la voie publique au centre-ville, c'est-à-dire là où elle est plus répandue et où l'on peut par ailleurs la contrôler efficacement.
Estelle Mémain note également qu'aujourd'hui, la présence des hommes en tenue de la police nationale est plus visible et que les contrôles, notamment d'alcoolémie au centre-ville se sont intensifiés
Juin 2013 : création de la brigade de contrôle nocturne à La Rochelle
Depuis 2011, La Rochelle fait aussi partie du programme européen "Safer drinking scenes" qui réunit neuf autres villes européennes : Liège et Anvers en Belgique ; Stuttgart en Allemagne ; Bordeaux, Brest et Nantes en France ; Kingston-upon-Thames au Royaume-Uni ; Reggio-Emilia en Italie et Rotterdam aux Pays-Bas. Le groupe travaille sur les solutions pour lutter en particulier avec les forums européen et français pour la sécurité urbaine sur la lutte contre le "binge drinking" afin de dégager de bonnes pratiques issues de leurs échanges expériences.
C'est dans ce cadre, juste après une réunion à Nantes au mois de juin 2013 que la décision a été prise de mettre en place cette nouvelle brigade de la vie nocturne avec pour mission de mieux contrôler et réguler l'activité des établissement nuit : bars, restaurants, épiceries, sandwicheries aussi bien pour la gestion de leurs terrasses que du bruit. L'idée est bien entendu de rappeler à certains signataires de la charte de respecter leurs engagements, même si la majorité . La démarche
Une brigade expérimentée et bien équipée
La brigade comptait trois personnes, des agents recrutés pour cette mission menée en 2013 à titre expérimental et qui ont travaillé en binôme. Parmi eux, un ancien gendarme et un ex-policier de nuit qui ont l'expérience, le calme, les qualités d'écoute, de médiation et les capacités de "recadrage" nécessaires pour que leur mission soit efficace. Les horaires initialement de 20h30 à 2h30 ont rapidement été décalés de 21h à 3h du matin, permettant ainsi de mieux travailler sur la sortie des bars et le respect des horaires de fermeture.
Téléphone portable, dictaphone pour enregistrer les observations, appareil photo, indicateur de bruit : le groupe disposait d'un équipement ainsi que d'une voiture banalisée même si la plus grande partie du travail s'effectuait dans le cadre de maraudes pédestres. Les hommes ont vite été connus et reconnus par les professionnels. Avec l'équipe de l'Apapar et la BAC de nuit, cela a renforcé la présence humaine au centre ville la nuit et aucun incident n'a d'ailleurs été déploré cet été.
Mise commun des informations : tous les lundi matin, une réunion est organisée à la mairie avec les trois services concernés, la brigade de nuit et la police municipale, ce qui permet, explique Esther Mémain d'être plus réactif pendant la journée. Par exemple pour rappeler à certains établissement de se mettre à jour sur certains points comme le bruit. La brigade de nuit a aussi transmis régulièrement ses observations à la commission des débits de boissons composée des trois élus en charge de la sécurité, de la santé ainsi que des commerces et marchés ; de représentants des associations professionnelles UMIH et CPIH ; de la Sacem ; du commissariat police ; de la préfecture. Cette mutualisation a permis d'établir une cartographie de la vie nocturne, des établissements, lieux ou circonstances pouvant poser des problèmes.
Rappeler les règles dans une démarche de médiatique et de sensibilisation
Des terrasses "à débordement" : c'est l'une des problématiques sur laquelle a travaillé la brigade de nuit. En effet, en ce domaine, il y avait une certaine anarchie. Photos à l'appui, il a été plus simple d'engager la discussion. Si cela a été un peu compliqué au début, la plupart des établissements ont vite joué le jeu en repoussant les pré-enseignes et autres chevalets qui s'étalaient au-delà des limites autorisées, explique Esther Mémain, adjointe au maire de La Rochelle en charge de la sécurité. Cela a permis, en particulier le long du quai du Gabut, à l'espace public de retrouver sa place.
Par ailleurs, dans une démarche pédagogique, les directeurs d'établissement ont été informé que les pompiers eux-mêmes avaient rappelé à l'ordre la mairie pour qu'elle fasse respecter la bonne gestion des terrasses, pour des raisons de sécurité. Pour sensibiliser les commerçants, une démonstration a été réalisée le 9 octobre 2013 sur le Cours des Dames. Les pompiers sont venus avec deux véhicules, un ancien modèle et un autre plus récent, plus large mais aussi plus maniable. Ceci a permis de démontrer que les 3,5 mètres réglementaires étaient nécessaires aux secours pour circuler et pouvoir déployer, le cas échéant la grande échelle. Les professionnels ont ainsi pris conscience du danger en cas de débordement et de non-respect de cette zone de sécurité. Ils ont, pour la plupart, constaté qu'ils pouvaient simplement pousser leurs pots de fleurs et plantes ainsi que leurs porte-menus ou chevalets pour libérer l'espace sans perdre de places assises. Chacun comprend ou doit comprendre que la sécurité prime sur l'intérêt économique, conclue Esther Mémain.
Nuisances sonores : la brigade a réalisé une centaine de mesures de bruit qui ont donné lieu à seulement une vingtaine de rappels à l'ordre. A de rares exceptions prés, les exploitants contrôlés ont baissé facilement le son. La brigade est aussi intervenue auprès des groupes musicaux. Agréables pour les passants, ils peuvent irriter des riverains qui entendent tout l'été la même musique sous leurs fenêtres.
Le retour de la brigade de contrôle nocturne en 2014
Esther Mémain propose de reconduire le dispositif en 2014 sur une durée plus longue, dès le début du mois de mai et jusqu'à la fin du mois d'octobre. L'expérience a été positive et cela renforce la présence humaine le soir dans les rue de La Rochelle.
Elle note également que cette fois, la brigade sera assermentée, comme la Police municipale, notant que le délai avait été trop court pour le faire en 2013. Ceci permettra d'établir des procés verbaux sur lesquels la municipalité pourra s'appuyer, si nécessaire pour mettre en place un volet répressif. L'objectif est bien de travailler sur la médiation, précise l'élue. Mais, si le premier avertissement oral, puis le courrier simple et un second en recommandé ne parviennent pas à faire respecter les règles, des sanctions doivent pouvoir être prises, rappelant que c'est l'Etat, via la préfecture qui peut se prononcer notamment pour une fermeture administrative.
Il conviendra de mieux informer en particulier communiquer sur le numéro de numéro téléphone mobile de la brigade, utile pour faire un signalement la nuit.
A propos de la vidéo-surveillance
Nous avons demandé à ce sujet son point de vue à Esther Mémain. Rappelant que ce dispositif existe déjà au port des Minimes, l'élue estime qu'il peut être utile dans certains parkings ou bien à la fourrière. Par contre, sur le terrain, dans les rues, elle préfère que l'on privilégie la présence humaine.
Aucune étude ne démontrer que cette vidéo-surveillance est vraiment efficace, note-t-elle. En plus, il faut des gens derrière pour surveiller, sinon c'est assez inutile. Parfois, elle est disproportionnée, donnant l'exemple d'une petite commune qui a réussi à "surprendre" quatre "gamins", déjà connus pour des actes de toute petite délinquance. Il aurait sûrement été préférable de recruter un médiateur pour ces jeunes.
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Réagir : contacter N.M - ubacto.com - Publié le : 06-Nov-2013