Le 24 février 2010, les présidents des Chambres de commerce et d'industrie de La Rochelle et de Rochefort ont signé avec Jean-François Fountaine, président de la FIN, Fédération des industries nautiques une convention de partenariat pilote. Première du genre en France, destinée à être dupliquée dans d'autres départements, elle s'inscrit à la fois dans le cadre de la réorganisation des activités de la FIN et des appuis que les CCI locales souhaitent aujourd'hui apporter aux organisations professionnelles. Quelques jours après la signature de la convention entre la FIN et les CCI de Charente-Maritime, les entreprises du secteur nautique, souvent installées le long du littoral et des ports ont encaissé un nouveau choc lors du passage de la tempête Xynthia qui a causé d'importants dégâts sur le matériel et les installations. Éclairages sur la convention CCI - industries nautiques et sur la réforme des réseaux consulaires.
© photo : ubacto - Jean-François Fountaine, président de la FIN, Fédération des industries nautiques
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FIN - CCI de Charente-Maritime : les signataires de la convention de partenariat du 24 février 2010
Le Rochelais Jean-François Fountaine, président national de la FIN, Fédération des industries nautiques ; Jean-Claude Delaune, président de la CCI, Chambre de commerce et d'industrie de Rochefort Saintonge ; Robert Butel, président de la CCI de La Rochelle ; Martin Lepoutre, élu référent de la FIN en Charente-Maritime.
La CCI : "porte d'entrée" pour les filières
Les réseaux consulaires, les CCI pour le commerce et l'industrie et les Chambres des Métiers pour l'artisanat sont engagés dans une réforme qui s'inscrit dans le cadre, large, de la "R.P.P.G". Cette "révision générale des politiques publiques" concerne également les services de l'État ou bien à l'horizon 2014 la création envisagée des "conseillers territoriaux", nouveaux élus des Départements et des Régions.
Les chambres de commerce et d'industries "territoriales" ont échappé de justesse à la régionalisation pure et simple du réseau. Reste que la réforme, qui ne fait pas l'unanimité, en particulier au sein des "grosses" CCI des grandes agglomérations va inverser les pouvoirs et le sens de la hiérarchie consulaire notamment en modifiant le scrutin et la fiscalité. Surtout, elle va créer les nouvelles C.C.I.R, établissements publics de Région. Certaines fonctions supports y seront rattachées. Par ailleurs, l'État a demandé, pour réduire le nombre des chambres locales aux "petites" CCI, avec semble-t-il une préférence pour l'échelon départemental. C'est le cas en Charente-Maritime où les CCI de La Rochelle et de Rochefort ont déjà engagé des actions communes.
La convention signée avec la Fédération des industries nautiques au mois de février 2010 en Charente-Maritime, au-delà de sa pertinence dans un territoire où c'est un secteur-clé de l'économie locale, s'inscrit aussi dans la nouvelle orientation des CCI locales qui souhaitent renforcer leur rôle d'appui aux métiers dans les départements, au plus proche des ressortissants. Cette convention-pilote destinée à être dupliquée sur d'autres territoires dans le secteur du nautisme avec la FIN pourra également, a expliqué Robert Butel, président de la chambre de commerce rochelaise, servir de modèle pour contractualiser avec d'autres organisations professionnelles.
L'industrie nautique française en 2010 : gestion et sortie de crise
Le choc de la tempête du 28 février 2010 : si de bonnes tendances ont été dégagées le 22 février, Xynthia aura un fort impact négatif pour les entreprises du secteur, souvent installées le long d'un port ou sur le littoral et qui ont été sinistrées. Matériel, stocks, commandes en cours de production et locaux endommagés, le bilan est déjà lourd. Alors qu'ils sortaient à peine la tête de l'eau, les inondations ont ramené de nombreux chefs d'entreprises et leurs équipes à la case départ, celle du début de la crise et détruit leurs efforts pour la surmonter.
Jean-François Fountaine a succédé en 2009 à Annette Roux à la tête de la FIN dans un contexte particulièrement difficile et a débuté son mandat avec le lourd dossier de la gestion de crise. L'industrie nautique été particulièrement touchée par l'effondrement des marchés financiers avec, en France, une baisse d'activité de 40 à 60% pour la production et une meilleure résistance pour les services. Pourtant même si cela semblait être une "mission impossible", le secteur sort de la crise. Reste que les entreprises seront en 2010 encore plus fragiles qu'en 2009 et le président de la FIN attend des engagements des pouvoirs publics pour accompagner cette année charnière.
Les bons résultats du dispositif de soutien
Jean-François Fountaine a tenu a rappeler l'exemplaire efficacité du dispositif mis en oeuvre par les services de l'État pendant la crise pour faciliter le recours au chômage partiel. Il a permis d'éviter les licenciements et très peu de plans sociaux ont été constatés. Au plus fort de la tourmente, la FIN enregistrait dans ce cadre une dizaine d'appels par jour, aujourd'hui, ils sont très rares, signe que les entreprises ont déstocké. Si les salariés du secteur ont pu reprendre leur travail a-t-il précisé, ce n'est pas encore le cas chez les sous-traitants et dans l'intérim.
Le président de la filière française a rappelé que le choc avait été encore plus violent à l'étranger en particulier aux États-Unis où la fédération américaine a enregistré la destruction de 3000 emplois.
L'effort de formation : multiplié par dix pendant la crise a largement contribué à éviter de licenciements.
La médiation du crédit s'est révélée également très efficace. Elle a déjà permis de sauver localement une trentaine d'entreprises et d'autres dossiers seront étudiés. Pour Jean-François Fountaine, il est souhaitable que cette médiation, mise en place de façon temporaire dans le contexte de la crise puisse être pérennisée.
La Fédération des industries nautiques recentre ses activités
La FIN a été, comme ses adhérents, confrontée à la crise. Par ailleurs, les décisions concernant les réglementations des activités nautiques et maritimes, notamment celles liées à la sécurité sont aujourd'hui discutées au niveau de l'Europe ou bien à l'international. Dans ce contexte, l'organisation française se place dans la perspective de la création d'une fédération européenne au sein de laquelle la France serait influente et dont la naissance pourrait être officialisée courant 2010. À terme, l'industrie nautique pourrait également se doter d'une représentation mondiale.
Par anticipation, la Fédération française recentre dès maintenant ses activités
Elle souhaite dans le cadre déléguer à des partenaires locaux des missions plus généralistes. La convention avec les deux CCI de Charente-Maritime, première du genre a pour objectif, dans une logique de "guichet unique de proximité" de disposer, en interne au sein des chambres consulaires de conseillers entreprises qui seront formés pour dispenser, en plus de celle, générale sur le vie de l'entreprise, une information spécialisée sur la filière nautique. Ils pourront aussi compter sur les professionnels du secteur, élus référents de la FIN dans chaque département, actuellement en Charente-Maritime, Martin Lepoutre.
Le "coeur de métier" de la FIN
La FIN recentre ses activités sur trois principaux axes : le pôle technique qui comprend notamment les aspects réglementaires, financiers et ceux du marché ; l'environnement et la représentation de la filière.
La "conversion environnementale" de l'industrie nautique et de son économie sont aujourd'hui à la fois un impératif compte tenu de l'évolution des normes et réglementations à l'échelle mondiale ; et une formidable opportunité en terme de nouveaux marchés. Les entreprises sont engagées avec leur fédération et leurs partenaires associatifs et portuaires dans de nombreux programmes. L'une des dernière concerne l'action menée avec l'Aper, Association de la plaisance éco-responsable pour organiser la déconstruction des vieux bateaux. On peut aussi citer la démarche "Bateau bleu" ainsi que le cofinancement entre la FIN et le ministère de Jean-Louis Borloo d'études dans le cadre de l'éco-gestion des ports de plaisance...
À lire aussi : le développement durable, l'innovation et la complémentarité entre les filières étaient au coeur des déclarations officielles lors de l'inauguration du Grand Pavois de La Rochelle 2009 ; lire le sujet en cliquant ici (archive ubacto.com)
La FIN travaille sur des dossiers techniques avec les acteurs, partenaires et ministères. Dans le domaine du financement des activités de la filière, elle vient de réaliser un diagnostic stratégique. L'objectif de cette étude menée avec la Banque de France est de mettre en place des outils lisibles pour les banquiers qui souhaitent avoir une meilleure visibilité des métiers de la filière nautique. Une photographie "récente" sera particulièrement utile en cette période où ils analysent les bilans 2009. Le FIN travaille aussi sur la mise en place de nouveaux outils de financement, sur les questions du taux de TVA pour les bateaux achetés en crédit bail ou bien la hausse, finalement abonnée du droit de francisation des bateaux.
Contacts : Fédération des industries nautiques - Port de Javel Haut - 75015 Paris - 01 44 37 04 00. CCI de La Rochelle : 05 46 00 54 00 - CCI de Rochefort Saintonge : 05 46 84 11 84.
FIN - CCI de Charente-Maritime : les signataires de la convention de partenariat du 24 février 2010
Le Rochelais Jean-François Fountaine, président national de la FIN, Fédération des industries nautiques ; Jean-Claude Delaune, président de la CCI, Chambre de commerce et d'industrie de Rochefort Saintonge ; Robert Butel, président de la CCI de La Rochelle ; Martin Lepoutre, élu référent de la FIN en Charente-Maritime.
La CCI : "porte d'entrée" pour les filières
Les réseaux consulaires, les CCI pour le commerce et l'industrie et les Chambres des Métiers pour l'artisanat sont engagés dans une réforme qui s'inscrit dans le cadre, large, de la "R.P.P.G". Cette "révision générale des politiques publiques" concerne également les services de l'État ou bien à l'horizon 2014 la création envisagée des "conseillers territoriaux", nouveaux élus des Départements et des Régions.
Les chambres de commerce et d'industries "territoriales" ont échappé de justesse à la régionalisation pure et simple du réseau. Reste que la réforme, qui ne fait pas l'unanimité, en particulier au sein des "grosses" CCI des grandes agglomérations va inverser les pouvoirs et le sens de la hiérarchie consulaire notamment en modifiant le scrutin et la fiscalité. Surtout, elle va créer les nouvelles C.C.I.R, établissements publics de Région. Certaines fonctions supports y seront rattachées. Par ailleurs, l'État a demandé, pour réduire le nombre des chambres locales aux "petites" CCI, avec semble-t-il une préférence pour l'échelon départemental. C'est le cas en Charente-Maritime où les CCI de La Rochelle et de Rochefort ont déjà engagé des actions communes.
La convention signée avec la Fédération des industries nautiques au mois de février 2010 en Charente-Maritime, au-delà de sa pertinence dans un territoire où c'est un secteur-clé de l'économie locale, s'inscrit aussi dans la nouvelle orientation des CCI locales qui souhaitent renforcer leur rôle d'appui aux métiers dans les départements, au plus proche des ressortissants. Cette convention-pilote destinée à être dupliquée sur d'autres territoires dans le secteur du nautisme avec la FIN pourra également, a expliqué Robert Butel, président de la chambre de commerce rochelaise, servir de modèle pour contractualiser avec d'autres organisations professionnelles.
L'industrie nautique française en 2010 : gestion et sortie de crise
Le choc de la tempête du 28 février 2010 : si de bonnes tendances ont été dégagées le 22 février, Xynthia aura un fort impact négatif pour les entreprises du secteur, souvent installées le long d'un port ou sur le littoral et qui ont été sinistrées. Matériel, stocks, commandes en cours de production et locaux endommagés, le bilan est déjà lourd. Alors qu'ils sortaient à peine la tête de l'eau, les inondations ont ramené de nombreux chefs d'entreprises et leurs équipes à la case départ, celle du début de la crise et détruit leurs efforts pour la surmonter.
Jean-François Fountaine a succédé en 2009 à Annette Roux à la tête de la FIN dans un contexte particulièrement difficile et a débuté son mandat avec le lourd dossier de la gestion de crise. L'industrie nautique été particulièrement touchée par l'effondrement des marchés financiers avec, en France, une baisse d'activité de 40 à 60% pour la production et une meilleure résistance pour les services. Pourtant même si cela semblait être une "mission impossible", le secteur sort de la crise. Reste que les entreprises seront en 2010 encore plus fragiles qu'en 2009 et le président de la FIN attend des engagements des pouvoirs publics pour accompagner cette année charnière.
Les bons résultats du dispositif de soutien
Jean-François Fountaine a tenu a rappeler l'exemplaire efficacité du dispositif mis en oeuvre par les services de l'État pendant la crise pour faciliter le recours au chômage partiel. Il a permis d'éviter les licenciements et très peu de plans sociaux ont été constatés. Au plus fort de la tourmente, la FIN enregistrait dans ce cadre une dizaine d'appels par jour, aujourd'hui, ils sont très rares, signe que les entreprises ont déstocké. Si les salariés du secteur ont pu reprendre leur travail a-t-il précisé, ce n'est pas encore le cas chez les sous-traitants et dans l'intérim.
Le président de la filière française a rappelé que le choc avait été encore plus violent à l'étranger en particulier aux États-Unis où la fédération américaine a enregistré la destruction de 3000 emplois.
L'effort de formation : multiplié par dix pendant la crise a largement contribué à éviter de licenciements.
La médiation du crédit s'est révélée également très efficace. Elle a déjà permis de sauver localement une trentaine d'entreprises et d'autres dossiers seront étudiés. Pour Jean-François Fountaine, il est souhaitable que cette médiation, mise en place de façon temporaire dans le contexte de la crise puisse être pérennisée.
La Fédération des industries nautiques recentre ses activités
La FIN a été, comme ses adhérents, confrontée à la crise. Par ailleurs, les décisions concernant les réglementations des activités nautiques et maritimes, notamment celles liées à la sécurité sont aujourd'hui discutées au niveau de l'Europe ou bien à l'international. Dans ce contexte, l'organisation française se place dans la perspective de la création d'une fédération européenne au sein de laquelle la France serait influente et dont la naissance pourrait être officialisée courant 2010. À terme, l'industrie nautique pourrait également se doter d'une représentation mondiale.
Par anticipation, la Fédération française recentre dès maintenant ses activités
Elle souhaite dans le cadre déléguer à des partenaires locaux des missions plus généralistes. La convention avec les deux CCI de Charente-Maritime, première du genre a pour objectif, dans une logique de "guichet unique de proximité" de disposer, en interne au sein des chambres consulaires de conseillers entreprises qui seront formés pour dispenser, en plus de celle, générale sur le vie de l'entreprise, une information spécialisée sur la filière nautique. Ils pourront aussi compter sur les professionnels du secteur, élus référents de la FIN dans chaque département, actuellement en Charente-Maritime, Martin Lepoutre.
Le "coeur de métier" de la FIN
La FIN recentre ses activités sur trois principaux axes : le pôle technique qui comprend notamment les aspects réglementaires, financiers et ceux du marché ; l'environnement et la représentation de la filière.
La "conversion environnementale" de l'industrie nautique et de son économie sont aujourd'hui à la fois un impératif compte tenu de l'évolution des normes et réglementations à l'échelle mondiale ; et une formidable opportunité en terme de nouveaux marchés. Les entreprises sont engagées avec leur fédération et leurs partenaires associatifs et portuaires dans de nombreux programmes. L'une des dernière concerne l'action menée avec l'Aper, Association de la plaisance éco-responsable pour organiser la déconstruction des vieux bateaux. On peut aussi citer la démarche "Bateau bleu" ainsi que le cofinancement entre la FIN et le ministère de Jean-Louis Borloo d'études dans le cadre de l'éco-gestion des ports de plaisance...
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La FIN travaille sur des dossiers techniques avec les acteurs, partenaires et ministères. Dans le domaine du financement des activités de la filière, elle vient de réaliser un diagnostic stratégique. L'objectif de cette étude menée avec la Banque de France est de mettre en place des outils lisibles pour les banquiers qui souhaitent avoir une meilleure visibilité des métiers de la filière nautique. Une photographie "récente" sera particulièrement utile en cette période où ils analysent les bilans 2009. Le FIN travaille aussi sur la mise en place de nouveaux outils de financement, sur les questions du taux de TVA pour les bateaux achetés en crédit bail ou bien la hausse, finalement abonnée du droit de francisation des bateaux.
Contacts : Fédération des industries nautiques - Port de Javel Haut - 75015 Paris - 01 44 37 04 00. CCI de La Rochelle : 05 46 00 54 00 - CCI de Rochefort Saintonge : 05 46 84 11 84.
Réagir : contacter N.M - ubacto - Publié le : 23-Mar-2010